
Dostoïevski fait sans doute partie de
mes auteurs préférés et pourtant je suis obligée d'admettre que
ses livres ne sont pas faciles à lire. D'emblée ils repoussent par
la complexité de leurs intrigues, les nombreuses digressions, leur
grand nombre de personnages... et Les Frères Karamazov ne fait pas
exception à cette règle. Mais il me semble que cette écriture
alambiquée s'accorde parfaitement aux récits de Dostoïevski,
exaltés, fiévreux, et qui n'ont pas leur pareil pour décrire les
troubles de l'âme humaine. A travers ce dernier roman, il traite une
fois de plus des thèmes qui lui sont chers : la croyance en
Dieu, la rédemption face au péché, la difficulté de vivre de
façon morale dans une société corrompue...En nous faisant partager
les angoisses et les questionnements des frères Karamazov, il fait
émerger leur humanité, et nous rend finalement cette terrible
fratrie profondément attachante.